Les affections pancréatiques doivent être diagnostiquées au début de leur évolution sur des critères clinique, biologique et d’imagerie simples qui permettent une évaluation précoce de leur sévérité. L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques des affections pancréatiques.
Méthodologie : il s’ d’une étude transversale descriptive à collecte rétrospective au CHU-Bogodogo de Ouagadougou sur une période de 66 mois allant du 1er janvier 2018 au 30 juin 2023.
Résultats : soixante-deux cas d’affections pancréatiques ont été colligés dans notre étude soit 2,6% des 2401 patients reçus durant la période d’étude. On notait
33 cas de pancréatite aigüe, 18 cas de cancer du pancréas et 11 cas de pancréatite chronique. L’âge moyen était de 48,4 ans, avec une prédominance masculine (sex ratio de 2,4). Cliniquement, la douleur abdominale (85,5%) et les vomissements (46,8%) étaient les motifs de consultation les plus fréquents. L’examen physique a permis de retrouver la défense abdominale (58,1%), l’altération de l’état général (54,8%) et l’ictère (22,5%). Trente patients avaient une lipasémie élevée dont 27 (61,4%) avec une valeur supérieure à 3 fois la normale. Le scanner abdominal avait été réalisé dans 45 cas (72,6%). La dilatation des voies biliaires et la masse pancréatique étaient rencontrés dans respectivement 44,4% et 33,3% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 10,5 jours. L’évolution a été défavorable dans 12 cas soit 19,4% des cas.
Conclusion : la pancréatite aiguë est la maladie pancréatique la plus fréquente, tandis que le cancer du pancréas est la plus mortelle.
Pancreatite, cancer du pancreas, Ouagadougou