Dans une société gouvernée par des normes et des stéréotypes bien établis, le comportement des individus est dicté par des attentes sur les rôles qu’ils doivent occuper. Parmi ces différents stéréotypes se trouvent ceux de genre qui constituent des obstacles à la mobilité des femmes, et plus spécifiquement à l'appropriation féminine de l'automobile. En effet, le constat fait au Burkina Faso notamment dans les services de l’administration publique dans la ville de Ouagadougou, est qu’il y a une faible représentativité des femmes dans le métier de chauffeurs de l’Etat. D’où notre préoccupation sur les chauffeurs de l’Etat. Qu'est-ce qui explique la faible représentativité des femmes dans le métier de chauffeur de l'État dans la ville de Ouagadougou au Burkina Faso? Ce travail vise ainsi à comprendre les facteurs de la faible représentativité des femmes dans le métier de chauffeur de l'État dans la ville de Ouagadougou au Burina Faso. Notre approche est qualitative, utilisant le guide d'entretien et la technique de l'entretien semi-directif. Notre population cible inclut les chauffeurs de l'État de la ville de Ouagadougou. Les résultats de nos recherches indiquent que les femmes sont peu attirées par certaines professions à l’image du métier de chauffeur. Les différents témoignages des enquêtés laissent entrevoir une réelleabsence des femmes dans le métier de chauffeur de l’Etat. Pour la majorité des enquêtés hommes comme femmes, c’est un métier « dur », donc réservé au sexe masculin. Par contre, pour une minorité, la femme est également apte à exercer le métier de chauffeur de l’Etat.
Chauffeurs de l’Etat, métier d’hommes, faible dominance de femmes, stéréotypes de genre, Ouagadougou.