La langue est une véritable identité culturelle car elle véhicule les habitudes, les pratiques et la culture de la
région, de l’ethnie ou du clan. Le Burkina Faso compte une soixantaine de langue donc une culture riche et
diversifiée. Dans le souci de garantir une vie harmonieuse et durable dans la société, les locuteurs de ces langues
ont des habitudes langagières qui interdisent aux populations de détruire certaines espèces de la faune et de la
flore. Avec les nouvelles générations, ces habitudes langagières sont en voie de disparition et les populations vivent
des situations qu’elles ne connaissaient pas. Toute chose qui nous amène à nous pencher sur le thème suivant :langue et préservation des espèces animale et végétale en Afrique de l’Ouest : le cas du
mooré. Le présent article vise à faire la lumière sur les raisons de l’interdiction de la destruction de certaines
espèces animales et végétales par les Moose (locuteurs du mooré). Cette étude ethnolinguistique se veut qualitative
et pour ce faire, nous avons interrogé quarante-cinq (45) personnes dont vingt-sept (27) hommes et femmes d’un
âge compris entre 55 à 75 ans et dix-huit (18) jeunes et adultes âgés de 20 à 50 ans, tous issus de localités
différentes du Moogo (territoire occupé par les Moose).
Moose ; mooré ; espèce animale ; espèce végétale ; habitudes langagières