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Comment les langues minoritaires peuvent-elles survivre à la glottophagie dans la ville plurilingue de Ouagadougou ?,
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Discipline: Langues et littératures
Auteur(s): SAWADOGO Awa 2e Jumelle & PALE Londjité
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Renseignée par : SAWADOGO Awa 2e jumelle
Résumé

De nos jours, les villages se vident considérablement vers les
villes. Par ce fait, la majorité des locuteurs d’une langue
minoritaire peuvent se retrouver en ville où il y a plusieurs autres
langues. Pourtant, CALVET (1999) soutient que la ville, telle une
pompe, aspire du plurilinguisme et rejette par contre du
monolinguisme. Ouagadougou n’échappe pas à cette réalité et
seuls le dioula et le moore y sont véhiculaires parmi la soixantaine
de langues. Ce risque de glottophagie qu’encourent les langues
minoritaires dont le lobiri, suscite en nous les interrogations
suivantes : Quel est le comportement des Lobis vis-à-vis de leur
langue ? Comment cette langue survit-elle à la glottophagie
évidente ? Quelles peuvent être les stratégies de pérennisation du
lobiri déjà minoritaire dans la ville cosmopolite de
Ouagadougou ? L’objectif de cette étude qui se veut qualitative
est de relever la politique linguistique in vivo mise en œuvre par
les lobiriphones afin de survivre à la glottophagie dans un
contexte où dominent quelques langues dont le français dans la
ville multilingue de Ouagadougou. À travers des entretiens semi
dirigés, cette recherche qui relève de la sociolinguistique urbaine,
s’est intéressée à dix familles lobiriphones qui travaillent à
sauvegarder leur patrimoine linguistique : le lobiri.

Mots-clés

plurilinguisme, langues véhiculaires, langues vernaculaires ou minoritaires, pérennisation.

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