Le rachis est dit dégénératif lorsque survient de manière progressive une détérioration de son architecture anatomique. La pathologie dégénérative du rachis est très fréquente. Elle concerne 80% de la population selon l’OMS. Au Burkina Faso, 85,26% des consultations en neurochirurgie étaient représentées par la lombosciatique commune (Kabré et al, 2012). Il s’agit d’un problème de santé publique, source de dépenses médicales, d’arrêt fréquent de travail et d’altération de la qualité de vie.
Cette pathologie dégénérative du rachis est sous-tendue par de multiples facteurs de risque génétiques, environnementaux, psychologiques et sociaux. Par ailleurs, l’augmentation l’espérance de vie, la meilleure connaissance de l’évolution naturelle du vieillissement physiologique du rachis, les progrès faits dans les moyens diagnostiques (imagerie médicale) et thérapeutiques (anesthésie, techniques chirurgicales) associés au désir légitime des patients de vivre sans douleur et, avec le plus autonomie possible, ont augmenté de façon significative le nombre d’interventions portant sur le rachis dégénératif. Cette prise en charge chirurgicale entraine des résultats satisfaisants dans 70 à 90% des cas (Hamond et al., 1990, Zabsonré et al, 2020) mais des récidives sont possibles.
Ce qui fait que ces interventions sont restées longtemps caractérisées par l’absence de consensus sur les indications. Les sociétés savantes actuelles ont réalisé beaucoup d’efforts (comité d’experts, études nationales de cohorte, registres nationaux..) dans la codification de ces dernières, réduisant ainsi le taux d’échec et de complications de cette prise en charge, par conséquent, celui des récidives compte tenu des reprises chirurgicales laborieuses et onéreuses (Glassman et al, 2012).
Ainsi, actuellement, les indications de la chirurgie dans les affections dégénératives du rachis, tournent autour des trois principaux points suivants: 1) une bonne concordance radioclinique; 2) un échec du traitement médical (névralgie radiculaire invalidante ou hyperalgique) ; 3) un déficit neurologique important (plégie radiculaire)
rachis, dégénératif, chirurgie.