Les études portant sur les violences faites aux enfants sont nécessaires pour accélérer les progrès vers la prévention de cette pratique néfaste. Cette étude examine l’influence des attitudes personnelles des enfants et des normes communautaires perçues concernant la punition verbale et corporelle sur les violences subies par les enfants au Burkina Faso. L’analyse repose sur un échantillon représentatif de 5 504 enfants âgés de 12 à 17 ans, issu d’une enquête nationale réalisée entre mars et juin 2018 par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) dans les 13 régions du pays. Les résultats révèlent que l’acceptation de la punition verbale parentale ainsi que la perception par les enfants d’une tolérance communautaire envers la punition corporelle sont positivement associées à une exposition accrue aux violences faites aux enfants durant l’année écoulée. Ces résultats soulignent la nécessité de mettre en œuvre des approches programmatiques et interventionnelles telles que la mobilisation communautaire, les campagnes de communication de masse, la diffusion d’innovations sociales et les stratégies de prévention ciblées. Ces initiatives visent à transformer les normes sociales liées à la violence envers les enfants, que ce soit directement ou en influençant les attitudes et comportements.
Violences faites aux enfants, violence émotionnelle, violence physique, violence sexuelle, attitudes personnelles, normes communautaires perçues, punition verbale, punition corporelle, Burkina Faso