Introduction : la prescription des antibiotiques est fréquente dans la pratique médicale en milieu hospitalier pour diverses pathologies infectieuses. Cependant, l’utilisation abusive favorise l’évolution des bactéries vers la résistance. Les objectifs de cette étude étaient d’estimer le taux de prévalence des patients sous antibiotiques en milieu hospitalier, de décrire les molécules les plus fréquemment prescrites, et d’apprécier la qualité de leur prescription.
Patients et méthode : nous avons mené une étude descriptive un jour donné, à collecte prospective de données en trois passages dans les services médicaux du CHU B.
Résultats : Au total, 152 patients répondant à nos critères d’inclusion ont été colligés, dont 52.6% d’hommes pour un sex-ratio de 1,1. La fréquence de traitement par des antibiotiques était de 68,2%. L’HTA, le diabète et le VIH étaient les comorbidités les plus fréquentes dans respectivement 44,1 %, 13,6 %, 6,8 % des cas. Le jour de l’enquête, 71,2% des patients avaient un score de Karnofsky inférieur à 50 et 38,9% présentaient un sepsis selon le SRIS. Le point d’appel infectieux pulmonaire était le plus fréquent. Onze germes ont été isolés de 13 prélèvements biologiques avec une prédominance d’Echerichia coli et Mycobacterium tuberculosis. L’infection pulmonaire était la principale indication de l’antibiothérapie dans 32,1% et les bêtalactamines étaient la principale classe d’antibiotique prescrite dans 61,9%. Les prescriptions étaient jugées non rationnelles dans 25% des prescriptions.
Conclusion : Bien que l’antibiothérapie soit dans les habitudes de prescription des médecins, la rationalité de leur utilisation demeure un défi qui appelle à une formation continue du personnel.
Infection ; résistance bactérienne, antibiotique, antibiothérapie ; usage rationnel.