La décennie mondiale sur la sécurité routière a été mise en place par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) pour réduire l’impact sanitaire des accidents de la circulation. Car les enjeux sont importants, particulièrement sur le continent africain et pour les jeunes très vulnérables et concernés par la mortalité routière. Prolongée pour la période 2021-2030, la décennie mondiale a inspiré la charte africaine qui définit les engagements à prendre afin de renforcer la sécurité des usagers de la route. Parmi ces engagements, l’éducation routière a été retenue comme un moyen de changer les comportements en circulation. L’objectif de cet article est de savoir quelle place occupent les parents dans l’environnement d’apprentissage des enfants ? L’étude s’est déroulée auprès de 296 élèves de classes de cours moyen première année (CM1) de cinq établissements de la ville de Bobo-Dioulasso et 68 parents d’élèves qui ont accepté de répondre aux questions.
Les résultats montrent une forte vulnérabilité des enfants qui se déplacent pour 68.6% d’entre eux, à pied ou à vélo, sans l’accompagnement d’un adulte. Ainsi, 44,9% déclarent être confrontés aux accidents. Leur apprentissage des règles de circulation se fait en grande partie auprès de leurs parents. Ces derniers considèrent les enfants comme des personnes à risques sur la route, cependant ils ne sont pas disponibles pour les accompagner sur le chemin de l’école. De même ils ne maîtrisent pas toujours les règles ou ne les respectent pas alors que les études montrent que les parents sont les premiers conseillers et modèles des enfants. L’éducation à l’école apparaît donc comme une nécessité.
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