Les politiques publiques menées dans le sens de l’insertion socio professionnelle de la jeunesse
appréhendent le chômage ou le manque d’emplois comme un problème extérieur à la société. Il en
résulte le plus souvent des politiques réactives et non structurelles pour contrer ce fléau. Ce qui ne
permet pas de répondre efficacement aux besoins en emplois des jeunes. Alors, il devient impérieux de
poser des actions structurantes pour traiter adéquatement les besoins de la jeunesse. Ces besoins ne
sont pas forcément ceux des politiques mais ceux en phase avec les aspirations économiques réelles et
territoriales des jeunes. Autrement dit, les politiques d’insertion socioprofessionnelle de la jeunesse
doivent rompre avec l’approche conjoncturelle pour adopter celle territoriale. L’objectif de la présente
réflexion est de contribuer à une compréhension des problèmes d’emplois que rencontrent les jeunes
burkinabè nonobstant les différentes politiques menées. L’étude repose sur une recherche
documentaire complétée d’une enquête qualitative par le biais d’entretiens semi directifs. Des résultats
du terrain, il en résulte que l’insertion socioprofessionnelle est souvent pensée en dehors du cadre de
vie ou du territoire des jeunes. Ainsi, la dimension territoriale (prise en compte des réalités sociales et
des besoins des milieux considérés) est le parent pauvre des politiques publiques d’insertion. En effet,
il est fait souvent la promotion d’activités que le politique pense nécessaires pour l’épanouissement de
la jeunesse. Les besoins de cette dernière sont ainsi établis par procuration modelés dans un carcan
administratif ; ce qui explique l’échec ou les résultats mitigés des projets ou programmes d’insertion
professionnelle des jeunes. C’est pourquoi, il est nécessaire d’accorder une attention particulière aux
besoin territoriaux des jeunes. Prendre en compte la dimension territoriale en matière d’offres
professionnelles des jeunes, c’est s’inscrire dans les besoins, les potentialités économiques ou
aspirations caractéristiques des structures sociales ou milieu de vie des jeunes. Il ne saurait avoir une
politique nationale unicolore indifférenciée d’insertion socioprofessionnelle des jeunes mais des
politiques publiques territorialisées. C’est le gage d’une politique d’insertion durable.

jeunes, jeunesse, chômage, insertion socio professionnelle, politiques publiques, gouvernance territoriale.