Au Burkina Faso, les parasitoses intestinales seraient endémiques. Elles constituent donc un problème de santé publique. Les parasitoses peuvent entraîner une anémie, une diminution de la résistance aux autres infections et même une augmentation de la mortalité. L'anémie est l'une des conséquences les plus courantes des infections parasitaires chez les femmes enceintes. Compte tenu de la morbidité des parasitoses intestinales sur la santé maternelle, fœtale et infantile, il est nécessaire de mener une étudede surveillance des maladies parasitaires chez les femmes enceintes afin de prévenir et/ou de contrôler la morbidité liée aux parasitoses. Notre objectif est d'évaluer l'infection à effet parasitaire sur le taux d'hémoglobine des femmes enceintes en milieu rural au Burkina Faso et d'identifier les activités qui exposent les femmes à l'infection. L'étude a été menée en mars 2017 dans la commune de Koupéla et a concerné 203 femmes enceintes. Du sang, des selles et de l'urine ont été prélevés chez des femmes enceintes âgées de 15 à 45 ans pour des analyses parasitologiques : La technique de Kato-Katz et la méthode de concentration de Ritchie pour les selles et la méthode de Plouvier pour la filtration des urines. A la fin de l'étude, la prévalence de la schistosomiase urinaire était de 0,49%, celle des helminthes intestinaux retrouvés était de 2,46% et de 3,94% pour les protozoaires chez les femmes enceintes. Les femmes souffrant d'anémie représentaient 68,96%. Cette étude a révélé que l'agriculture expose le plus les femmes aux infections parasitaires. Au vu de ces données, il serait souhaitable d'étendre cette étude à d'autres Vol. 47, n° 2 (2)–juillet-décembre2024 –Sciencesde la santé-Publié le 31décembre2024 195régions du Burkina Faso afin de mieux connaître l'épidémiologie des parasitoses chez les femmes enceintes.
Femmes enceintes, parasites intestinaux, anémie, Koupéla, Burkina Faso