La présence de l’oralité dans le discours en langue française opère un bouleversement de l’ordre rédactionnel. L’inscription de l’oralité dans le discours écrit par les auteurs africains confère une singularité au récit narré. En effet, une touche d’ancrage identitaire est apportée à l’écriture. La critique parle de l’africanisation de la langue d’écriture à travers l’insertion graphique de mots issus de langues locales, d’expressions de la
pensée africaine, de segments brefs (L. Mateso, 1986) ou encore appelés énoncés sentencieux, et bien d’autres éléments sociolinguistiques. Mais, avec le modèle théorique de L. Millogo (2002), une nouvelle exigence critique demande de lire l’africanisation du français comme une résonance de l’ancrage culturel. Nous nous proposons donc de cerner à la lumière de cette ambivalence linguistique (P. Le Goffic, 1982) identitaire (français-mooré) le texte de Sayouba Traoré (Loin de mon village, c’est la brousse, 2005) comme une stratégie discursive.
Mots clés : Littérature – Roman – Ancrage culturel – Interférence – Linguistique
Littérature – Roman – Ancrage culturel – Interférence – Linguistique