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L’écart lexical dans Même au paradis on pleure quelquefois de Maurice Bandaman,
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Discipline: Langues et littératures
Auteur(s): Ratoguessiyaoba Virginie KABORE
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Renseignée par : KABORE R. Virginie
Résumé

L’objet de notre réflexion est d’appréhender le lexique sous l’angle de l’écart dans le roman Même au paradis on pleure quelquefois de Maurice Bandaman. Cet écrivain ivoirien s’y est investi dans une transformation de la langue française. Aussi sous l’angle lexical, la norme linguistique n’est pas toujours respectée créant de ce fait des écarts ; d’où notre choix d’analyser celui affectant le vocabulaire. Ainsi posons-nous la question suivante : comment un mot ou une expression relevant de l’écart peut-il être efficace dans la narration des faits ? Cette interrogation nous permet de rejoindre H. Frei pour qui, « On ne fait pas des fautes pour le plaisir de faire des fautes. Leur apparition est déterminée, plus ou moins inconsciemment, par plusieurs raisons ». L’étude a reposé sur la conception stylistique de C. Bernard et C. Peyroutet qui soutiennent que « s’il y a plusieurs façons de dire une même chose, il doit en être une qui est la plus fréquente ; d’où la notion de norme par rapport à laquelle les emplois isolés représentent des écarts ». La démarche méthodologique, qui a consisté à regrouper les écarts lexicaux autour d’une matrice, sorte de moule dans lequel sont contenus les éléments d’un même niveau d’analyse, a permis de montrer que ces écarts, matérialisés par des figures comme la périphrase, la métaphore et bien d’autres procédés, concourent à présenter les faits avec réalisme et expressivité. Au-delà des écarts, ces formes d’écriture particulières participent d’une émergence de l’originalité de cet écrivain.

Mots-clés

écart, norme, lexique, matrice, style

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