La sexualité des adolescentes au Burkina Faso se caractérise par une précocité, entraînant une hausse des grossesses précoces et non désirées. Ces situations exposent les jeunes filles à des risques accrus, notamment lors d’accouchements souvent réalisés sans assistance médicale. Ce phénomène s’explique par un déficit d’information sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) et par des pratiques socioculturelles. Pour y remédier, le projet « Éliminer le mariage des enfants au Burkina » vise à renforcer les compétences des adolescentes en matière de SSR à travers des campagnes de sensibilisation et la mise à disposition de services adaptés.
L’objectif de cette initiative est d’analyser les parcours thérapeutiques des adolescentes pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum, tout en promouvant le recours aux centres de santé pour les consultations prénatales, les accouchements assistés et les soins néonatals. La méthodologie employée combine une revue de la littérature et une enquête qualitative, incluant des entretiens et des focus groups avec les adolescentes et les acteurs concernés par la SSR.
Les résultats montrent que les adolescentes mariées privilégient l’automédication et les consultations dans les centres de santé, tandis que les non-mariées adoptent une approche mixte, alternant entre automédication, recours aux tradipraticiens et services de santé. L’étude met en évidence un manque de connaissances en matière de SSR chez les adolescentes et leur entourage, tout en soulignant une forte volonté d’en apprendre davantage.
Itinéraires thérapeutiques, adolescentes, grossesse, accouchement, post-partum