Cette étude évalue le niveau du capital social produit par les réseaux familiaux et personnels des femmes à Ouagadougou ainsi que les facteurs qui l’expliquent. Elle utilise des données assez originales sur les réseaux sociaux des femmes et des analyses de régression linéaire multiple pour estimer les effets du type de configuration familiale et des caractéristiques sociodémographiques des enquêtées sur quatre indices du capital social. Les résultats montrent que la taille moyenne des réseaux est de 7,84 membres avec une densité de soutien émotionnel moyenne de 0,41. En moyenne, 3,26 membres offrent un soutien aux femmes enquêtées, et 1,95 membres contribuent au soutien de celles-ci. Ces chiffres varient selon le type configuration famille et quelques caractéristiques sociodémographiques des femmes. Par ailleurs, les résultats indiquent que le type de configuration familiale influence la taille du réseau, le nombre de proches qui ont soutenu l’enquêtée et le nombre de proches qui lui ont apporté un soutien. Les caractéristiques sociodémographiques telles que la zone de résidence, le groupe ethnique, le statut matrimonial, le degré d’exposition aux médias, le nombre d’enfants en vie et l’âge de la femme sont aussi des facteurs qui expliquent le capital social. Ce faisant, cette étude contribue à l’amélioration des connaissances sur les configurations familiales des femmes à Ouagadougou et le capital social qu'elles génèrent.

Réseau familial, réseau personnel, configuration familiale, capital social, Ouagadougou