Contexte et objectif : les dysnatrémies
acquises sont fréquentes dans les services
de réanimation. Les variations de tonicité
plasmatique qu’elles induisent ont très
souvent un retentissement cérébral pouvant
impacter le pronostic du patient. L’objectif
de notre étude était de décrire le profil
épidémiologique des dysnatrémies dans le
service de réanimation du CHU de
Tengandogo et d’identifier les facteurs de
risque.
Méthodologie : nous avons réalisé une
étude observationnelle prospective,
descriptive et analytique. La population
d’étude était constituée des patients admis
dans le service de réanimation polyvalente
du CHU-T entre le 1er novembre 2020 et le
31 octobre 2021. A partir des dossiers des
patients, les données cliniques, biologiques,
thérapeutiques et évolutives ont été
recueillies.
Résultats : cent quatre patients respectaient
les critères d’éligibilité. Soixante- neuf ont
présenté une dysnatrémie acquise, soit un
taux d’incidence de 66,3 %. Le délai moyen
de survenue des dysnatrémies était de
4,4±4,6 jours avec des extrêmes de 1 et 29
jours. La durée moyenne du traitement de
correction de la dysnatrémie était de
3,05±2,6 jours avec des extrêmes de 1 et 15
jours. En analyse univariée, les facteurs
associés à la dysnatrémie étaient : la durée
de séjour supérieure à 15 jours, le score
qSOFA > 1 jours, la ventilation mécanique,
la sédation. En analyse multivariée seule la
durée d’hospitalisation était un facteur de
risque indépendant.
Conclusion : l’incidence des dysnatrémies
est très élevée en réanimation du CHU-T.
La durée d’hospitalisation est l’un des
principaux facteurs de risque.

hyponatrémie; hypernatrémie ; réanimation ; Tengandogo ; troubles hydro électrolytiques.