Résumé
Dans les années 1960 et 1970, les chansonniers continuaient à interpréter une mélodie en
l'honneur de Orodara Sidiki, même après sa disparition depuis le milieu des années 1950. Dans
l'ouest du Burkina, cette chanson est devenue très appréciée, on la chantait lors des soirées
récréatives, dans les cabarets et dans d'autres lieux de divertissement. C’est le souci d’en savoir
plus sur ce personnage, tant chanté, qui a milité en faveur des recherches desquelles résulte cet
article. L’exposé des résultats des investigations ne s’inscrit pas dans une quelconque
polémique, mais tâche de savoir qui était le personnage, les actions qu’il a menées dans le
contexte de l’époque.
Les enquêtes reposent principalement sur deux types de sources qui se complètent et parfois
sont confrontées pour obtenir ces résultats. Au vu de la fonction qu’il exerçait, des rapports
réguliers étaient établis sur les activités administratives et la vie sociale de l’intéressé et aussi
des témoins de cette histoire particulière constituent des mémoires vivantes. Mieux le mythe de
l’intéressé a donné lieu à une tradition orale que détiennent des contemporains qui ont été
sollicités pour la manifestation de ce passé. L’article se présente comme une sorte de biographie
qui sert de support à la manifestation d’une histoire plus ouverte ; il dévoile des aspects
importants du fonctionnement de l’administration en rapport avec la société africaine de la fin
du XIXe siècle jusqu’à l’orée des indépendances.
Orodara, Colonisation, Chefferie de canton, Balafon