Introduction Le paludisme reste la première cause
de mortalité dans les services de pédiatrie en
Afrique subsaharienne. Notre objectif était de
comparer l’efficacité et la tolérance de l’Artésunate
à la Quinine dans le traitement du paludisme grave
chez les enfants de 0 à 15 ans.
Méthodologie Une étude randomisée ouverte à 2
bras a été menée dans le service de pédiatrie
médicale du CHUP-CDG de Ouagadougou du 1er
Octobre 2014 au 31 Janvier 2015.
Résultats Au total, 96 patients âgés de 2 à 172 mois
atteints de paludisme grave à P. falciparum ont été
inclus dans l'étude. Un groupe (n = 50) a reçu de
l’artésunate intraveineuse et l’autre groupe (n = 46)
a reçu de la quinine en perfusion. Il n'y avait pas de
différence statistiquement significative entre le
temps de clairance thermique (p = 0,06), le temps de
résolution de coma (p = 0,18), le temps de clairance
parasitaire (p = 0,22), et le taux de guérison dans les
deux groupes. Les événements indésirables
énumérés étaient des événements bénins. Dans le
groupe de quinine 13 % des patients ont présenté
des événements indésirables et les plus fréquents
étaient les acouphènes et les démangeaisons. Un
seul patient du groupe artésunate avait un
événement indésirable (douleur abdominale).
Aucun décès n'a été signalé au cours de cette étude
et la guérison a été obtenue dans tous les cas.
Conclusion Les deux molécules sont efficaces dans
le traitement du paludisme grave. Cependant
l’artésunate a une meilleure tolérance et
maniabilité.
Paludisme grave, Artésunate, Quinine, enfant