L’énergie est un facteur de compétition sur le plan international. Tous les pays tentent de mettre en œuvre des politiques visant à réduire ses coûts afin de rendre plus compétitives leurs économies. Au Burkina Faso, cette question est itérativement abordée par les acteurs institutionnels et la presse mais bénéficie de peu d’attention de la part des scientifiques, surtout en histoire. C’est pourquoi nous consacrons au sujet cette contribution qui se fixe pour objet d’analyser les efforts consentis par les autorités nationales dans le secteur de 2010 à 2023. Ces dates marquent respectivement la suspension du processus de privatisation de la Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL) et l’inauguration de trois centrales solaires photovoltaïques pour soutenir cette entreprise. Pour se faire, nous nous appuyons sur des archives administratives, des sources audio-visuelles, des entretiens réalisés sur le terrain et la revue de littérature produite sur le sujet. Il ressort que le pays est défavorisé dans cette compétition du fait de l’utilisation des combustibles pour la production de l’électricité. Les efforts des autorités furent essentiellement orientés vers la rationalisation de l’exploitation des centrales thermiques, l’accroissement de l’énergie importée auprès des pays voisins et l’exploitation de l’énergie solaire photovoltaïque dont dispose abondamment le pays. Mais ils ne permirent pas d’atteindre les objectifs escomptés.
Combustibles, compétition, coûts, énergie.