La fin des années 1990 fut marquée dans le secteur électrique au Burkina Faso par le début de la mise en œuvre des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). La libéralisation du secteur favorisa l’insertion d’associations dans la chaîne de l’électrification rurale. Dans sa politique de privatiser la SONABEL, l’État expérimenta le modèle coopératif dans l’électrification rurale, donnant la dénomination de COOPEL à ces structures. Avec le transfert de compétences dans le secteur aux collectivités territoriales, les régions furent impliquées dans leur gestion. Si elles sont bien connues du public, il n’est pas évident pour leur histoire en raison de la maigreur des travaux. Quel fut l’appui apporté par l’État aux COOPEL ? Comment se présentaient leurs services en termes d’accessibilité ? Quelles furent les difficultés rencontrées par les COOPEL ? Comment l’État y répondit-il ? Cet article analyse l’accompagnement de l’État aux COOPEL, l’accessibilité de leurs services, leurs difficultés et les solutions apportées en s’appuyant sur les archives institutionnelles, la revue de littérature et des entretiens réalisés sur le terrain. On retient que l’appui apporté aux COOPEL jusqu’en 2009 permettait de déterminer le prix du kWh qui, en général, était inaccessible aux ruraux. Cet accompagnement fut repensé mais, les COOPEL restèrent confrontées à des difficultés qui impactèrent leurs performances. Ce sont, entre autres, leur manque d’assise financière, des difficultés à étendre le réseau, le manque de professionnalisme des fermiers, etc. Avec l’implication des collectivités territoriales dans leur gestion, les modèles de concession et d’affermage furent identifiés comme solutions à ces préoccupations.
SONABEL, COOPEL, électricité, collectivités territoriales, affermage, concession.