Au Burkina Faso, six (06) décennies après les indépendances, les femmes sont toujours sous-représentées dans
les sphères politiques et décisionnelles. En effet, sur cent vingt-sept (127) sièges occupés au parlement en
2015, on dénombrait dix-huit (18) femmes, soit un taux de 14%. Ce taux reste en dessous du seuil des 30%
recommandés par les textes. Le parlement demeure une instance largement dominée par les hommes. Dans
l’optique de cerner les déterminants qui expliquent cette sous représentativité, ce présent article se propose de
comprendre les formes d’engagement et les mobiles qui sous-tendent l’entrée en politique des femmes dans
le contexte burkinabè. Sur la base d’une étude qualitative conduite à Ouagadougou, des entretiens semi
directifs ont été réalisés auprès des femmes parlementaires, de militantes et des conseillères municipales à
Ouagadougou entre 2015 et 2021. Les résultats montrent que trois (03) formes sont observées dans le
processus d’engagement politique chez les femmes allant de l’héritage politique au mode conjoncturel ainsi
qu’au recrutement. L’étude révèle également qu’il y a un lien entre le capital social et l’engagement des
femmes dans la sphère politique. Quel que soit la forme observée, le fondement de l’engagement s’exprime
comme un positionnement visant à servir les citoyens, les institutions et la société.
Femmes, Pouvoir, Engagement politique, société, Burkina Faso