Comment partir des réalités spirituelle, sociale, économique et politique africaines pour construire une articulation efficace entre la gouvernance et la citoyenneté afin de faire face aux temps de terreur mortifère généralisée en Afrique ? La période actuelle, marquée par une insécurité multiforme généralisée avec une visibilité plus accrue sur le terrorisme djihadiste, doit permettre d’implémenter un nouveau paradigme dans l’approche des notions clés de gouvernance et de citoyenneté, d’analyser autrement ces deux notions en vue d’entreprendre une approche dynamique, efficace, endogène pour relever les défis de l’insécurité. L’objectif de la présente analyse est d’entreprendre une nouvelle approche de la relation entre la gouvernance et l’émergence d’une nouvelle forme de citoyenneté dans le but de relever les défis de l’insécurité. La méthode d’analyse pour bien appréhender cette question va combiner une approche phénoménologique descriptive de la réalité sociale, politique, économique africaine et une approche herméneutique ou interprétative des réflexions ou des théories philosophiques et sociologiques développées. Pour atteindre cet objectif, l’analyse va d’abord chercher à indiquer le type de gouvernance à adopter en Afrique en ces temps de crise de sécurité. Ensuite, montrer la forme de citoyenneté à faire émerger sur le continent africain en cette période de terreur. Enfin, établir que la finalité de cette interaction entre la gouvernance et la citoyenneté consiste dans l’idée de nation, susceptible de nous conduire à surmonter ces temps d’incertitudes.
Citoyenneté, endogène, gouvernance, insécurité, nation.