Introduction : la lombalgie chez la femme enceinte constitue un problème de santé publique à travers le monde. L’hypersécrétion oestrogénique et la sécrétion de la relaxine, en sont des facteurs favorisants. En Afrique de l’ouest, sa fréquence varie entre 28,9% (Nigéria) et 56% (Bénin). Au niveau national aucune statistique n’est disponible sur le sujet, d’où l’intérêt de ce travail dont l’objectif était d’étudier la fréquence et les facteurs associés.
Patients et méthode : il s’est agi d’une étude transversale, descriptive entre février et mai 2024 ayant inclus de façon successive des femmes enceintes reçues en consultation prénatale dans 14 centres de santé de Ouagadougou. Les données ont été recueillies à l’aide de fiches individuelles comportant les variables sociodémographiques, les antécédents gynéco-obstétriques et les données cliniques. Elles ont été analysées grâce au logiciel STATA 14.
Résultats : Mille cent cinquante neuf (1159) femmes enceintes ont été inclues avec un âge moyen de 26,86 ± 5,91 ans [15-46]. Deux cent cinquante et une femmes (21,81 %) avaient une lombalgie avec un âge moyen de 26,22 ± 5,95 ans [16-46]. L’IMC moyen était 26,18 ± 4,84 kg/m2 [15,94 – 43,02]. L’âge gestationel moyen était 26,5 ± 7,96 SA [4-40] et 118 (47,01%) étaient au 1er trimestre. La gestité et la parité moyennes étaient 2,6±1,7 [1-12] et 1,39±1,63 [0-11]. La hauteur utérine (HU) moyenne était 25,05 ± 7,17 cm [8-40]. La douleur était mécanique chez 214 femmes (85,26%). Le nombre élevé de gestes et de parité, la hauteur utérine importante, l’âge avancé de la grossesse étaient statistiquement associés à la lombalgie (p˂0,05).
Conclusion : la lombalgie est fréquente chez la femme enceinte à Ouagadougou. Le nombre de gestes et de parts, l’âge avancé de la grossesse et l’importance de la HU en sont les principaux facteurs associés.
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