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Mise en place de valeurs de références pour les paramètres hématologiques par méthodes indirectes au Burkina Faso: Résultats d’une étude préliminaire,
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Discipline: Médecine fondamentale
Auteur(s): Koumpingnin Nebie, Salam Sawadogo, Myriam Nikiema, Fabienne Sanou, Catherine Traore, Charles Sawadogo, Eleonore Kafando
Renseignée par : NEBIE Koumpingnin
Résumé

Introduction : L’hémogramme est l’une des analyses de biologie médicale les plus prescrites en pratique médicale. Comme pour tout paramètre biologique, son interprétation se fait par comparaison à des valeurs de références (VR) prédéfinies et adaptées à la population d’origine du patient. Or, la majorité de nos pays utilisent des valeurs de référence des pays occidentaux, ce qui risque de conduire à des erreurs. L’établissement des VR fait appel à des méthodes dites directes, connues et décrites comme couteuses et à des méthodes alternatives dites indirectes à partir des données cumulées des hôpitaux. Notre étude visait à utiliser ces méthodes indirectes pour définir les VR des paramètres hématologiques.

Méthodologie. Nous avons collecté les 19 830 données d’hémogrammes provenant de patients adultes de 18 à 100 ans, réalisés sur les automates sysmex® Xn 550 et Xn 1000 déployés dans deux CHU et une clinique de la ville de Ouagadougou. Un tri a été opéré pour ne pas prendre en compte les sujets de moins de 18 ans et les femmes enceintes. Après sélection, 16 641 échantillons ont été retenus et analysés à l’aide du logiciel Reference limite Estimator (RLE) développé et mis à disposition gratuitement par la société allemande de Chimie Clinique et de Biologie médicale (DGKL). Le logiciel est conçu pour faire la part entre, sujets pathologiques et sujets non pathologiques dont on sait qu’ils ‘cohabitent’ dans les données hospitalières. Les valeurs de références calculées selon cette méthode correspondent aux valeurs comprises entre les 2,5 et 97,5 centiles des données de distribution des sujets non pathologiques.
Résultats : les VR dérivées étaient respectivement pour les femmes et les hommes de : [101,4 - 143,7] versus [120,7 – 167,7] g/L pour la concentration en hémoglobine ; [23 – 36,1] pg versus [24,4 – 36,1] pg pour la CCMH ; [313,2 – 383,2] versus [325,1 – 385,7] g/L pour la TGMH, avec des limites inférieures plus basses que dans la littérature. Les VR pour les leucocytes ([3,22 -12,27] Giga/L) et les plaquettes ([100 – 357] Giga/L) ne présentent pas de différences entre femmes et hommes.
Conclusion : Malgré un faible nombre de données, cette étude préliminaire montre que les méthodes indirectes sont une alternative aux méthodes directes que peu de nos pays arrivent à réaliser.
Mots clés : Hémogramme, NFS, Valeurs de références, valeurs normales, Méthodes indirectes, Afrique

Mots-clés

Hémogramme, NFS, Valeurs de références, valeurs normales, Méthodes indirectes, Afrique

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