Le Burkina Faso a développé, pendant longtemps, une tradition d’accueil des réfugiés maliens et
nigériens dans plusieurs camps implantés dans les zones frontalières et au centre du pays dans le contexte
des différentes rebellions touareg au Mali et au Niger de 1990 à 1996, de 2007 à 2009 et à partir de
2012. À partir de 2015, année des premières attaques terroristes au Burkina Faso, le nombre des
Personnes Déplacées Internes n’a cessé d’augmenter. Désormais, ce sont des Burkinabè qui sont chassés
de leurs milieux habituels de vie et qui se déplacent des zones affectées par l’hydre terroriste vers des
contrées sécurisées par l’État, plus ou moins lointaines. Ainsi, par exemple, le nombre de PDI est passé
de 848 329 à la date du 22 avril 2020 à 1 719 332 à la date du 30 septembre 2022. Le Burkina Faso, à
l’instar du Mali et du Niger, vit une double crise sécuritaire et humanitaire aux manifestations
nombreuses et variées. Ces crises ont même justifié deux coups d’État militaires au Burkina Faso en
2022. Les enjeux de la gestion des PDI sont nombreux et la collaboration harmonieuse entre acteurs
étatiques et non étatiques est, quasiment, une gageure.
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