Introduction : L'infection néonatale est un problème de santé publique à cause de sa fréquence élevée et de sa gravité. L’antibiothérapie probabiliste doit être la plus efficace possible, d’où l’importance de connaitre l’écologie bactérienne. L’objectif de cette étude est de décrire le profil bactériologique des infections néonatales dans l’unité de néonatologie du CHUP-CDG.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale rétrospective à visée descriptive sur une période de 5 ans, allant du 1er janvier 2019 jusqu’au 31 décembre 2023. L’étude a concerné tous les prélèvements de nouveau-nés de l’unité de néonatologie chez qui un examen cytobactériologique a été réalisé au laboratoire du CHUP-CDG. Ont été inclus dans l’étude tous les prélèvements réalisés devant une suspicions d’infection néonatale, dont les résultats ont été dûment reportés dans le registre pendant la période de l’étude.
Résultats : Au total de 246 échantillons biologiques de l'unité de néonatologie ont été analysés du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2023, 98 soit 39,8% ont été diagnostiqués comme présentant une infection néonatale. Klebsiella pneumoniae (29,60 %), Staphylococcus aureus (14,30 %) et Escherichia coli (13,30 %) ont été les espèces bactériennes les plus fréquemment identifiées. Plus de 50% des souches de Klebsiella étaient des BLSE et près de 29% étaient des souches productrices de la cephalosporinase. Le ¼ de Staphylococcus aureus testés étaient des SARM et 89% etaient productrices de pénicillinase. Quant à la sensibilité, elle était bonne vis-à-vis de l’amikacine (92%), de l’imipenème (82%).
Conclusion : La majorité des isolats étaient des entérobactéries. Le traitement probabiliste serait efficace avec l'amikacine, l'association de pipéracilline et tazobactam, l'imipenème. L’évolution des phénotypes de résistances impose l’usage rationnel des antibiotiques
Infections néonatales, souches bactériennes, phénotype de résistance, sensibilité aux antibiotiques.