L’enseignement confessionnel musulman initialement constitué d’écoles coraniques a connu une adaptation sous l’appellation de médersas sous la colonisation au Burkina Faso. Quelques particuliers et surtout le mouvement associatif islamique notamment l’union culturelle musulmane, ensuite la communauté musulmane et ses dérivés ont été les acteurs de la promotion de l’enseignement confessionnel musulman au Burkina.
L’aide arabe visible à partir des années 1970, demeure un facteur important de l’évolution qualitative et de l’augmentions du nombre des medersas au Burkina. La construction des locaux, les dons de matériels pédagogiques et didactiques, la prise en charge des salaires de certains enseignants, l’octroi de bourses extérieures donnant la possibilité d’aller poursuive les études dans le monde arabo-islamique ont favorisé les conditions de mutation sensible de ces médersas.
L’Etat burkinabé, malgré le poids de l’héritage de la colonisation française avec l’omniprésence de la langue de l’ancienne métropole après 1960, a été obligé de s’occuper de l’enseignement confessionnel musulman en général et surtout des medersas dont la vitalité allait de pair avec un dynamisme remarquable de l’islam. Les acteurs privés et les cadres associatifs islamiques étaient progressivement submergés par l’ampleur croissant du problème des medersas au regard de la mutation soulignée. Ainsi, l’intervention de l’Etat a eu pour objectif, un contrôle en vue d’une intégration progressive de cet ordre d’enseignement dans le système éducatif global.

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