Dans un contexte de méfiance vis-à-vis des conservateurs antimicrobiens de synthèse, nous nous sommes
intéressés à l’utilisation potentielle de l’huile essentielle et/ou l’extrait aqueux de Cymbopogon schoenanthus
(L.) Spreng dans la protection des formules pharmaceutiques. Le pouvoir antimicrobien de ces extraits a été
évalué in vitro dans cette étude sur six souches bactériennes et deux souches fongiques communément
associées à la contamination des formes pharmaceutiques. La méthode de diffusion en milieu gélosé à partir
de puits a été mise à profit pour l’évaluation de la sensibilité des souches aux extraits végétaux. Les
concentrations minimales inhibitrices (CMI) ont été déterminées par la méthode de micro-dilution en milieu
liquide. Toutes les souches microbiennes testées se sont révélées insensibles à l’extrait aqueux de Cymbopogon
schoenanthus (L.) Spreng. En revanche, l’huile essentielle a montré de fortes activités antibactérienne et
antifongique à des faibles concentrations. Les valeurs de concentrations minimales inhibitrices (CMI)
obtenues avec l’huile essentielle étaient de l’ordre de 0,312 à 1,250 % (v/v). Ces résultats montrent que
l’huile essentielle de Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng pourrait être exploitée pour la conservation
des médicaments.
Cymbopogon schoenantus, huile essentielle, extrait aqueux, antimicrobien, formes pharmaceutiques, conservateur.