La présente recherche vise à caractériser les risques hydroclimatiques dans la basse vallée de l’Ouémé. L’approche méthodologique a consisté en la détermination des aléas liés à la variabilité hydro-climatique à travers les données climatologiques (pluie, ETP) et hydrométrique (débits) de 1960 à 2011, l’étude des indices de précipitations standardisées et l’analyse de la rupture de stationnarité des séries pluviométriques et hydrométriques appuyés par les observations de terrain et les investigations socio anthropologiques. Aussi a-t-elle abordé l’analyse fréquentielle des évènements climatiques extrêmes avec l’ajustement des lois de Gumbel et de GEV. L’étude de la variabilité saisonnière du régime hydrologique, des hauteurs pluviométriques maximales sur la période 1960-2011 et les données socio-anthropiques recueillies, montre que la basse vallée de l’Ouémé est sous la menace des catastrophes hydroclimatiques. Les diagrammes de Gumbel et de GEV réalisés montrent que les périodes de retour des inondations les plus fréquentes est de trois (03) ans et celles rares cinquante ans (50) ans. La fréquence des sécheresses varie à des degrés divers. Elle est de 1,92 % pour les sécheresses extrêmes à 9,61 % pour les sécheresses fortes et 42,31 % pour les sécheresses modérées. Les perceptions paysannes sur les phénomènes hydroclimatiques portent sur les modifications survenues sur certaines espèces animales et végétales, la perturbation des régimes hydrologiques des cours d’eau, la réduction du nombre de jours pluvieux et le tarissement des cours d’eau.

Basse vallée de l’Ouémé, Risques hydroclimatiques, perceptions, savoirs endogènes, stratégies d’adaptation