Les échecs dans les changements au sein des organisations sont souvent dus à des problèmes de communication (N. Giroux, 1993). Cet article analyse la communication entre les différents acteurs de l’éducation en temps de changement dans le système éducatif burkinabè, selon la théorie de l’acteur de M. Crozier et E. Friedberg (1977) et celle du changement en trois (03) phases de K. Lewin (1951). La méthode qualitative a été adoptée pour cette étude qui se veut compréhensive. Les entretiens avec des membres de
l’administration du Ministère de l’Education Nationale et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), les partenaires techniques et financiers et des acteurs sociaux ont porté entre autres sur la perception des principaux acteurs sur la communication du système éducatif dans les processus de changement du Burkina Faso. L’hypothèse est que la communication a contribué de façon marginale à la mise en place des réformes du système éducatif burkinabè. Les résultats montrent que des faiblesses communicationnelles ont contribué à la non-atteinte des objectifs des changements initiés dans le système éducatif burkinabè. Les acteurs n’ont pas été suffisamment impliqués dans la gestion de ce système. Ils n’ont pas ainsi adhéré à plusieurs réformes instituées par les autorités.
Communication-Changement-Système éducatif-Acteurs-Burkina-Faso.