La survenue de l’épidémie de Covid-19 a conduit le gouvernement à mettre en place des mesures de protection pour interrompre la propagation de la maladie dans la communauté. Au Burkina Faso, plusieurs femmes accusées de sorcellerie sont victimes de sévices ou expulsées de leurs villages. Elles sont alors hébergées dans des centres
d’accueil situés dans des zones excentrées, loin de la ville bruyante. À partir du centre d’accueil de Paspanga, l’objectif de cet article est d’analyser les expériences de confinement de ces femmes vivant dans le centre d’accueil en fondant la collecte des données sur une ethnographie. L’invisibilité de l’épidémie va se traduire par l’absence d’une expérience
tangible de la maladie. Ce faisant, les stratégies de riposte ont été mal appropriées. Le confinement des femmes du centre a entrainé l’inactivité, l’ennui, la solitude et la souffrance pour la majorité des pensionnaires. En plus les femmes ont fait l’expérience de rupture de traitement des maladies courantes. Cette situation amène à questionner la gestion d’une
épidémie au niveau local.
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