Face à l’impact du changement climatique, de nombreuses cultures prioritaires au Burkina Faso pourraient subir des pertes de rendement. Dans le but de donner une idée de la façon dont le Burkina Faso peut coopérer dans le cadre du partage des ressources phyto-génétiques, on a fait appel au modèle Bioclim implémenté dans DIVA-GIS (www.diva-gis.org) avec une approche rétroactive pour les cultures du mil et du riz. L’outil identifie, de manière statistique, les zones qui connaissent des conditions climatiques similaires au site du Burkina Faso, mais qui peuvent être séparées temporellement et/ou spatialement. Les sites de référence choisis ont été pour le cas du mil le site de Dori, dans la région Nord du Sahel, et pour le cas du riz le site de Tenkodogo, dans le Centre-Est. Les données sur la production végétale, les sites de cultures, les durées des campagnes de production d’une part et la température mensuelle (T) et les précipitations (P) d’autre part ont été combinées dans une analyse de deux cultures (mil et riz). Un seuil de 0,6 ou plus a été retenu pour confirmer les résultats définitifs de l’étude. Les résultats indiquent que le climat du Burkina Faso pourrait être perturbé à l’horizon 2050. De plus les sites de culture des deux espèces à l’horizon 2050 pourraient s’apparentés à d’autres climats actuels. Une similarité d’environ 5-100% a été trouvée entre les sites futurs de culture du mil au Burkina Faso et les zones actuelles du Sud de l’Afrique, d’Asie, et d’Amériques latines. Par contre, cette similarité est de 10-100% pour les mêmes zones concernant le riz. Notre résultat suggère qu’il est urgent d’orienter le partage de nos ressources phyto-génétiques vers ces pays et d’élargir la base de conservation de ces espèces de manière efficace.
Changement climatique, prévision future, mil, riz, Bioclim, Burkina Faso.