Dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso, la présente étude porte, suite à une attaque terroriste, sur les répercussions de l’image du corps dans la réinsertion socioprofessionnelle d’un policier burkinabè amputé de membre supérieur dominant. Le recueil des données s’est fait au moyen des techniques d’entretien, d’observation, des tests de Rorschach, du QIC, du WCC et du DSQ-40. Le socle d’interprétation des résultats de l’étude se fonde sur la théorie de l’image du corps de F. Dolto (1984), du modèle transactionnel de Lazarus et Folkman (1984) et des théories Freudiennes relatives aux mécanismes de défense (A. Freud, 1936). Les résultats des travaux attestent d’une perturbation de l’image du corps du sujet se traduisant par une insatisfaction associée à un trouble d’anxiété sociale et d’insomnie. Aussi recourt-il à un coping centré sur l’émotion précisément l’évitement et la fuite qui en réalité sont inadaptés pour la gestion des situations stressantes de longue durée. La faiblesse physique dont fait montre l’agent de police en question rend aussi inefficace son utilisation du coping centré sur le problème et les défenses matures. En outre, sa difficulté de port de prothèse, du fait de l’amputation au niveau de l’épaule lié au membre supérieur droit (main dominante), entache son autonomie et son plein épanouissement au travail affectant négativement sa
réinsertion socioprofessionnelle.
amputation de membre supérieur, image du corps, mécanismes défense, stratégies de coping, réinsertion socioprofessionnelle.