Objectif
Cette étude transversale visait à déterminer la prévalence et à caractériser les génotypes à haut risque du HPV circulant chez les adolescentes à Ouagadougou.
Méthodologie
De septembre à décembre 2013, 200 adolescentes, recrutées dans un centre d’écoute pour jeunes, ont volontairement accepté un écouvillonnage du canal endocervical. L’identification des génotypes du Papillomavirus humain (HPV) a été réalisée par la technique de réaction de polymérisation en chaîne en temps réel.
Résultats
La moyenne d’âge des adolescentes était de 18,7 ± 0,7 ans et 83/200 adolescentes étaient positives à au moins un génotype à haut risque de HPV, soit une prévalence de 41,5 %. Douze génotypes correspondant à 136 infections ont été caractérisés : HPV 52 (22,8 %), HPV 59 (14,0 %), HPV 39 (13,2 %), HPV 35 (10,3 %), HPV 51 (10,3 %), HPV 56 (8,8 %), HPV 16 (5,2 %), HPV 18 (5,2 %), HPV 58 (4,4 %), HPV 31 (3,6 %), HPV 45 (1,5 %), HPV 33 (0,7 %). Une infection multiple (2 à 5 virus), statistiquement associée à l’âge (p = 0,0318), était détectée chez 42,2 % des adolescentes infectées. Si le nombre de partenaires sexuels était statistiquement associé au portage du HPV (OR = 2,18 ; IC à 95 % = 1,17–4,09), la précocité des rapports sexuels et le changement récent de partenaire sexuel ne l’étaient pas (p > 0,05).
Conclusion
La prévalence du portage du HPV dans cette étude est élevée, comme décrit chez les jeunes en début d’activité sexuelle. Les génotypes identifiés sont différents de ceux ciblés par les vaccins prophylactiques actuellement disponibles. Une plus large étude pour cartographier les génotypes du HPV à haut risque circulant en Afrique de l’Ouest est nécessaire pour un vaccin adapté.
HPV; Burkina Faso; Adolescentes