Résumé : En 1997, Joseph PARÉ publiait son ouvrage Écritures et Discours dans le roman
africain francophone. Dans son livre, l’auteur se proposait d’observer spécifiquement le
discours romanesque, dans la littérature africaine francophone. L’objet observé selon
l’auteur est spécifique en ce sens qu’il est ontologiquement hybride, c’est-à-dire qu’il est
un dérivé de deux imaginaires différents, clairement identifiables. Il s’agit d’une part de la
culture occidentale acquise grâce ou à cause de la colonisation et qui se manifeste par
l’utilisation de la langue (le français) ; et d’autre part la culture africaine, à travers la
littérature orale et certaines pratiques langagières. La spécificité de l’objet à examiner
nécessitait la construction d’une démarche méthodologique en vue de le prendre en charge.
Cette démarche s’appelle, l’herméneutique de l’hybridité. La présente réflexion est une
proposition qui vise un double objectif : repenser la démarche critique (l’herméneutique de
l’hybridité) et envisager son prolongement. Le corpus de base dans cette étude est constitué
entre autres de « Les Soleils des indépendances » (A. Kourouma) ; « Ça tire sous le Sahel »
( T. Pacéré) ; « Les Dieux délinquants » ( A. S. Coulibaly), etc.
Sémiotique, hybridité, hybridation, littérature africaine francophone