Le présent propos a pour ambition de déterminer dans quelle mesure la discussion peut être un mode d’apprentissage du philosopher. Ce qui nous a amené à clarifier la notion de discussion en général et à chercher à savoir ce qui détermine la philosophicité d’une discussion. La discussion se définit comme un échange d’idées, de points de vue ou un débat contradictoire entre plusieurs personnes. Quant à la discussion philosophique ou à visée philosophique, même si elle a des points communs avec la discussion ordinaire, elle est caractérisée par une démarche spécifique prenant en charge une question à prétention philosophique dont l’enjeu fondamental est le rapport à la vérité. L’objectif d’une telle discussion réside dans la volonté de philosopher. Une discussion devient philosophique lorsqu’elle réussit à quitter les lieux communs et à mettre en œuvre les actes essentiels du philosopher, à savoir, la conceptualisation, la problématisation et l’argumentation à travers une pensée personnelle, autonome, critique et autocritique. Il ressort du présent propos que la discussion favorise le dialogue. Elle suscite à travers la confrontation des idées, l’étonnement, le doute et le questionnement, amenant ainsi à penser par soi-même. À travers la discussion, il est possible de développer les différentes compétences nécessaires à l’acte du philosopher. C’est cette potentialité qui réside dans la discussion qui fait qu’elle peut devenir un outil indispensable, un adjuvant et une modalité de l’apprentissage du philosopher. Il est possible de se servir d’elle comme d’un tremplin permettant d’accéder à la maîtrise des axes fondamentaux du philosopher.

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