Objectif : Les vertus médicinales des champignons supérieurs sont connues depuis des millénaires,
notamment à travers la médecine asiatique. En Afrique de l’ouest, les recherches menées dans ce
domaine sont rares. Cette étude est une contribution à la connaissance des champignons supérieurs
utilisés dans la médecine traditionnelle au Burkina Faso.
Méthodologie et résultats : L’étude a été réalisée dans la ville de Ouagadougou à partir d’enquêtes
ethnomycologiques auprès de 60 tradipraticiens. Les résultats obtenus à l’issue de ces enquêtes ont
permis d’identifier huit (8) espèces de champignons supérieurs utilisées en tradithérapie. Il s’agit de :
Daldinia eschscholzii, Ganoderma lucidum, Ganoderma resinaceum, Phellinus pachyphloeus, Podaxis
pistillaris, Lentinus squarrosulus, Lycoperdon sp et Scleroderma sp. L’analyse des données montre que le
genre et l’âge des personnes interrogées n’ont pas d’influence sur la connaissance des espèces
thérapeutiques. En revanche, les femmes connaissent plus d’espèces de champignons thérapeutiques que
les hommes et la différence est significative entre les deux groupes.
Conclusion et application des résultats : Ce premier inventaire non exhaustif des champignons
thérapeutiques nous révèle une richesse insoupçonnée pour une région aride et considérée comme ayant
une flore mycologique pauvre.L’étude a permis d’identifier huit espèces de champignons supérieurs
médicinaux dans la ville de Ouagadougou au Burkina Faso. Ce sont : Daldinia eschscholzii, Ganoderma
lucidum, Ganoderma resinaceum, Phellinus pachyphloeus, Podaxis pistillaris, Lentinus squarrosulus,
Lycoperdon sp et Scleroderma sp. Il s’agit pour la plus part d’espèces lignicoles. Ces champignons
supérieurs sont des agents bioactifs potentiels procurant des sources de médicaments aux populations
burkinabés. Ces espèces pourraient être valorisées sur le plan thérapeutique. Leur identification constitue
un préalable dans la gestion des ressources locales. Il serait aussi intéressant de mener des études plus
approfondies afin de pouvoir mettre en évidence les substances bioactives en vue de leur vulgarisation.
Mycothérapie, champignons, enquête ethnomycologique, Burkina Faso