En empruntant ses outils d’analyse à la sociologie et à la sémiotique, le présent article cherche à mener une investigation sur le dédoublement du corps dans l’œuvre dramatique d’Aristide Tarnagda. En effet, dans ses textes, l’auteur Tarnagda crée des personnages singuliers qui se révèlent être en proie à des traumatismes divers et qui font face à des questions existentielles. Ce sont des êtres tourmentés, perdus, désemparés et apparemment déconnectés de la réalité sociale. Ils sont à la recherche d’une prise à laquelle s’accrocher tel un naufragé en quête d’une bouée de sauvetage. Mais, ce sont des diseurs de vérités qui se retrouvent très souvent seuls sur scène à parler à eux-mêmes ou à des interlocuteurs fictifs ou imaginaires. C’est le cas de Lamine dans « Et si je les tuais tous Madame ? et de la Fille dans « Les Larmes du ciel d’Août » qui parlent à une Dame arrêtée à un feu rouge, à un carrefour mais qui ne répond pas. Cet article cherche à explorer le mécanisme et la fonction du dédoublement du corps chez Aristide Tarnagda.
Théâtre, personnages-double, dédoublement, corps