Cette étude visait à rechercher la présence de bactéries pathogènes dans le charmout et à évaluer la résistance aux antibiotiques des souches isolées. Un total de 50 échantillons de charmout ont été collectés auprès de vendeurs dans cinq provinces du Tchad, puis analysés à l’aide de méthodes appropriées pour l’énumération, la caractérisation des isolats et les tests de sensibilité aux antibiotiques. Les résultats ont montré qu’aucun des échantillons n’était conforme aux normes selon le plan en trois classes. Quinze souches bactériennes pathogènes ont été identifiées, dont : Pseudomonas spp. (24,8 %), Escherichia coli (16 %), Bacillus spp. (12 %), Proteus mirabilis (9,6 %), Staphylococcus spp. (7,2 %), Klebsiella pneumoniae (5,6 %), Citrobacter spp. (4,8 %), Enterobacter spp. (4 %), Enterobacter cloacae (4 %), Pantoea spp. (4 %), Serratia odorifera (3,2 %), Hafnia alvei (2,4 %), Morganella morganii (0,8 %), Kluyvera spp. (0,8 %) et Pasteurella testudinis (0,8 %).

Les tests de sensibilité aux antibiotiques ont révélé que 79,63 % (43/54) des souches étaient sensibles à tous les antibiotiques testés, bien que certaines aient présenté une résistance, notamment aux familles des bêta-lactamines et des fluoroquinolones. Cette résistance a été observée chez 30 % (6/20) des souches d’Escherichia coli, 28,57 % (2/7) de Klebsiella pneumoniae, 16,67 % (1/6) de Citrobacter spp., 20 % (1/5) de Enterobacter cloacae, et 100 % (1/1) de Morganella morganii. Ces résultats mettent en évidence des problèmes d’hygiène lors de la production et du stockage, ainsi que les conséquences de l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage au Tchad. Le renforcement des réglementations sanitaires et la mise en œuvre de mesures préventives sont essentiels pour réduire le risque de résistance aux antibiotiques et garantir la sécurité alimentaire des consommateurs.

Charmout; pathogenic bacteria; microbiological quality; antibiotic resistance