Le coiffeur de Kouta de Massa Makan Diabaté s’inscrit dans la lignée d’auteurs comme Zola,
Balzac ou Mathias Kyelem, par l’usage marquant de figures de style, notamment la
métaphore et la comparaison. L’étude se concentre sur ces deux figures d’analogie, écartant
la personnification et l’allégorie, afin d’explorer leur rôle descriptif et significatif dans la
représentation des comportements endogènes des personnages. La problématique centrale
interroge la manière dont ces figures participent à la fois à la description et à la signification
des habitudes culturelles dans le roman. Quelles images référentielles proposent-elles ? Et
quels sens ces procédés discursifs offrent-ils au lecteur à travers les personnages et les
situations décrites ? L’analyse suggère que la métaphore et la comparaison permettent de
dire autrement, en mobilisant des images évocatrices, ancrées dans le contexte socioculturel
du récit. Ces figures servent ainsi de prismes pour comprendre les mœurs locales, à travers
des substitutions signifiantes. Pour mieux cerner cette dynamique, l’étude s’appuie sur la
sémiotique de la description, notamment les travaux de Hamon et Greimas, afin de mettre
en lumière la double portée – descriptive et interprétative – de ces figures dans Le coiffeur de
Kouta.
Sémiotique de la description, roman, figures de style, métaphore et la comparaison