Attentats, destruction de biens publics et privés, déguerpissement des populations, etc., le Burkina
Faso est devenu depuis la fin de la transition politique de 2015 le théâtre des groupes armés terroristes.
La situation sécuritaire n’est pas isolée de la géographie et de la géopolitique du Sahel marquée par le
dénouement tragique de la crise en Libye et la déstabilisation du Mali en 2012. Cet article analyse la
responsabilité de la communication de l’État burkinabé dans la rémanence de la violence sécuritaire
contre les populations. A partir des entretiens, de l’observation et de la théorie du complot, il révèle qu’avec
les apories, cette communication est considérée comme un problème et non un facteur de légitimation de
l’action publique et de renforcement de la confiance entre l’État et les citoyens pour la résolution du conflit
armé. Elle est caractérisée par l’absence de communication proactive et la censure de l’espace public.
Burkina Faso, communication publique, terrorisme, violence.