Introduction : Chez les adolescents porteurs d’affections chroniques, l’évaluation du développement pubertaire lors des visites de routine est rarement réalisée en dépit du fait que les anomalies puber-taires perturbent considérablement la croissance et la santé psychique de l’adolescent. L’objectif était d’identifier les anomalies pubertaires et proposer une prise en charge appropriée. Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale réalisée du 15 novembre 2023 au 15 mars 2024 dans le CHU Yalgado Oué-draogo (CHU YO) à Ouagadougou chez les adolescents suivis pour une affection chronique. Résultats : Un total de 171 adolescents avait été inclus. Le sexe ratio était de 46/54. Les principales maladies chroniques étaient la drépanocytose (42%), le diabète (29%), l’infection à VIH (22,8%) et les cancers (5,9%). L’âge de début de la puberté était de 13,4 ans chez les filles et 12,8 ans chez les garçons. Le retard pubertaire était présent chez 61,4% adolescents dont 55% des filles. Une puberté précoce était retrouvée chez 5,1%, tous des garçons. Les facteurs significativement associés au retard pubertaire étaient : l’infection à VIH (p<0,01), l’émaciation (p = 0,05) et le retard de croissance (p value <0,01). Conclusion : Le retard pubertaire chez les adolescents porteurs de pathologies chroniques est fré-quent. Une prise en charge multidisciplinaire des adolescents porteurs d’affections chroniques doit être renforcée au CHU YO.
Mots clés : maladies chroniques, adolescent, puberté, CHU YO
maladies chroniques, adolescent, puberté, CHU YO