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Syndrome métabolique : point de vue de l’hépato-gastroentérologue,
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Discipline: Médecine clinique
Auteur(s): Arsène Roger Sombie
Auteur(s) tagués: SOMBIÉ Arsène Roger
Renseignée par : SOMBIÉ Arsène Roger
Résumé

Le syndrome métabolique correspond à un ensemble de troubles physiologiques et biochimiques. On parle de syndrome métabolique lorsqu’il y a une obésité abdominale associée à au moins deux des quatre autres anomalies suivantes : une hypertension artérielle, une élévation de la glycémie, une baisse du HDL cholestérol et un taux élevé de triglycérides. Le signe le plus visible est l’embonpoint abdominal des personnes concernées. Un mode de vie sédentaire et une alimentation déséquilibrée sont souvent des causes sous-jacentes. Le syndrome métabolique constitue un problème de santé publique en raison de sa grande fréquence à travers le monde. Au niveau hépatique, il peut être responsable d’une stéatose hépatique (présence de vacuoles lipidiques dans les hépatocytes). Les stéatoses hépatiques métaboliques ou maladie du foie gras non alcoolique, en anglais non-alcoholic fatty liver disease (NAFLD) sont un problème de santé publique. La MASLD (Metabolic dysfunctionAssociated Steatotic Liver Disease), anciennement connue sous le nom de NAFLD, regroupe la stéatose simple (en anglais nonalcoholic fatty liver (NAFL)), la stéatohépatite non alcoolique (en anglais non-alcoholic steatohepatitis (NASH)) et ses complications que sont la fibrose hépatique, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Le risque de complications hépatiques dans la MASLD augmente avec la sévérité de la fibrose hépatique, qui reste le principal facteur pronostique de la mortalité hépatique et globale. La mortalité des patients ayant une stéatose surtout dans le groupe MASH (Metabolic dysfunction–Associated SteatoHepatitis), stéatohépatite non alcoolique, est augmentée par rapport à la population générale. Les causes de mortalité sont en premier lieu d’origine cardiovasculaire, puis vient la mortalité par cancers extrahépatiques et en 3 ème place la mortalité d’origine hépatique. La fibrose hépatique, peut être estimée de manière non invasive par l'imagerie, l'élastographie du foie et les marqueurs sérologiques. Le score Fibrosis-4 (FIB-4), un score simple qui inclut l'âge, les taux d'AST et d'ALT et la numération plaquettaire. Son utilisation est recommandée dans le cadre des soins primaires, en raison de son excellente valeur prédictive négative, pour exclure une fibrose hépatique avancée. Un faible risque de fibrose avancée est prédit par un score FIB-4 inférieur à 1.30, un risque intermédiaire par un score de 1.30 à 2.67, et un risque élevé par un score supérieur à 2.67. Les patients à faible risque, doivent être suivis en raison des facteurs de risque métaboliques, avec une évaluation du FIB-4 tous les 1 à 3 ans. La fibrose hépatique avancée dans la MASH, est souvent asymptomatique et difficile à détecter uniquement par l'examen physique et les tests de laboratoire de routine. Les taux d'enzymes hépatiques ne sont pas sensibles pour la détection d'une fibrose avancée et peuvent être normales chez les patients atteints de MASH et de fibrose hépatique avancée. Dans le syndrome métabolique, la présence d'au moins trois anomalies métaboliques, confère un risque accru de progression de la fibrose chez les patients atteints de MASLD. Un score FIB4  1.30 indique un risque de fibrose hépatique cliniquement significative (stade 2 ou plus), et justifie une orientation vers un hépatologue. L'identification des patients à risque, permet des interventions plus précoces, qui peuvent prévenir de futures complications hépatiques. La prise en soins du syndrome métabolique est pluridisciplinaire incluant : la diététique, la nutrition, l’endocrinologie, la cardiologie, l’hépatologie, la néphrologie, l’oncologie.

Mots-clés

MASLD, MASH, Steatosis

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