Dans un contexte de variabilité climatique où la ressource eau est vulnérable, le Burkina Faso a adopté dès 1998, l’approche de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) comme mode de gestion de l’eau avec un cadre juridique et institutionnel en cours de mise en œuvre. Cependant, le défi de l’engagement des acteurs de la gouvernance locale semble persister. Pour déterminer les goulots d’étranglements, des données ont été collectées lors d’ateliers de concertation, d’échanges organisés avec les parties prenantes dans les agences de l’eau. Des entretiens en focus groupe et individuels avec la société civile et des personnes ressources ont également été réalisés. Pour ce faire des fiches de collecte établies ont été établies pour recueillir les rapports des actions GIRE réalisées par les usagers, leur implication dans la mise en œuvre, leur compréhension du cadre institutionnel et leur engagement.
L’analyse de ces données collectées en triangulation avec les principes et l’organisation de la GIRE au Burkina Faso a permis d’identifier des bottlenecks tels que la compréhension dispersée du concept GIRE et le cadre institutionnel par tous les acteurs, la notion du territoire divise les parties prenantes, et l’absence de synergie entre les acteurs dans la mise en œuvre des actions GIRE. Ces bottlenecks fournissent des bases solides pour développer des stratégies concrètes pour améliorer la synergie d’actions entre les collectivités et les acteurs impliqués dans la gestion de l’eau telles que l’implication des comités locaux dans le dispositif de la gouvernance locale de l'eau, l’intégration des actions GIRE dans tous les projets d’eau, la sensibilisation et la formation de tous les usagers. Les résultats de cette étude ouvrent la voie à une gouvernance plus collaborative et efficace pour une meilleure gestion des ressources en eau.

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