L’Afrique connais une effervescence politique ces dernières années dont les catalyseurs sont en majorité les couches sociales jusque-là mises à l’écart du champ politique. Les manifestations associées à ce bouillonnement social posent la nécessité de la rupture d’avec les anciens systèmes de gouvernance, tant au plan national qu’international, de sorte à garantir la souveraineté des Etats africains. Cette posture rapproche les acteurs du mouvement décolonial. Cet article fait une lecture critique de ce nouveau mouvement souverainiste à la lumière des philosophies de l’histoire de Hegel et J. Ki-Zerbo. Il postule l’hypothèse selon laquelle l’esprit souverainiste qui agit en Afrique s’explique par l’arrivée à maturation des structures sociales sous l’action du panafricanisme, toute chose qui exacerbe le ressentiment des peuples face à l’histoire et alimente les mouvements subversifs. Il suggère que les besoins de changement soient bien adressés par les élites politiques et intellectuelles.
Panafricanisme, souverainisme, décolonialité, philosophie de l’histoire, Hegel, J. Ki-Zerbo