Les décideurs politiques ont compris qu’aucun programme de développement n’est possible
si la grande majorité des citoyens est analphabète. Le gouvernement burkinabé a mis en place un
Fonds pour l’Alphabétisation et l’Éducation Non Formelle (FONAENF). La population a adhéré à
cette politique aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine. L’Etat a fait appel à l’initiative privée
pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à l’alphabétisation et à l’Education Non
Formelle dans les délais les plus courts et de la manière la plus large possible. Si dans le principe
l’engouement des opérateurs est un sujet de satisfaction, il n’est pas certain que dans la mise en
œuvre tous les objectifs de l’Alphabétisation et de l’Éducation Non Formelle soient toujours pris en
compte. Dans les zones rurales, les mêmes personnes fréquentent plusieurs centres d’AENF pour le
même niveau. Cette situation nous a amené à nous poser un certain nombre de questions dont les
mobiles réels de l’engouement des acteurs autour de l’AENF. Le présent article est une étude
critique qui relève les motivations non éducatives de certains acteurs de l’AENF.
alphabétisation, motivation, promoteurs, apprenants.