n’échappent pas aux diverses pressions récurrentes,
constatées dans les aires de conservations. La conju
gaison des phénomènes de sècheresse et la croissance
de la population ont contribué à l’utilisation des terres
forestières de façon inappropriée, dans le souci de satis
faire aux besoins des populations. Pourtant, ces zones
de préservation constituent les principales réserves de
biodiversité du pays. L’objectif de cette étude est d’ana
lyser l’impact des activités agricoles et pastorales sur la
dynamique du couvert végétal des réserves de faune de
Bontioli. Pour y parvenir, la méthodologie de recherche
s’est appuyée sur le traitement des images satellitaires
Landsat de 2000, 2010 et 2020 pour dériver les don
nées d’occupation du sol ; les travaux de terrain pour
les enquêtes et les observations. Les résultats de l’étude
révèlent que de 2000 à 2010 puis 2020, la savane ar
bustive est passée de 59% à 72% puis 66%. La savane
arborée a régressé passant de 21% à 11% puis 7%. Les
champs ont augmenté (15%, 13% puis 22%). Les en
quêtes de terrain montrent que la création de nouveaux
champs, l’élevage, la coupe abusive du bois et les feux
de brousse sont les facteurs essentiels qui expliquent
cette dynamique. Une prise de conscience générale par
les agriculteurs et la gestion participative ont favorisé la
mise en place d’actions de protection, de reboisement
ainsi que la sacralisation comme mesures durables de
préservation des écosystèmes des réverses de Faune de
Bontioli.

Burkina Faso, Réserves de faune de Bon tioli, Pratiques agropastorales, occupation des terres, gestion durable.